Les B Corp exposent la durabilité et l’impact à Art Basel

Des dirigeant.e.s d’entreprises, des artistes et des spécialistes du secteur se sont réuni.e.s à l’occasion d’un événement d’Art Basel

Cet article présente les points de vue personnels d’un collaborateur et d’une collaboratrice du B Lab, l’organisme sans but lucratif qui soutient les entreprises certifiées B. Dans cette série, nous invitons les employé.e.s du B Lab à partager leurs expériences, leur inspiration, leurs espoirs et leurs défis dans le cadre de leur travail pour créer un monde plus inclusif et régénérateur. Cette édition des voix du B Lab est signée par João Campos, responsable de la croissance des grandes entreprises, et par Kemi Oritsejafor, responsable de projets spéciaux, au B Lab États-Unis et Canada.

Le mois dernier, le B Lab États-Unis et Canada s’est arrêté dans le sud de la Floride pour notre première activité d’activation à la semaine de l’art de Miami. Nous avons collaboré avec Florida for Good [en anglais], un organisme indépendant regroupant des entreprises certifiées B et d’autres partisan.e.s de notre mouvement dans la région, pour réunir des dirigeant.e.s d’entreprise, des spécialistes du secteur, des journalistes, ainsi que des artistes à l’occasion d’un événement intitulé : The World Is On Its Side: an Art Basel and Miami Art Week Sustainability and Impact Kick-Off (le monde est de son côté : un événement de lancement d’Art Basel et de la semaine de l’art de Miami sur les thèmes de la durabilité et de l’impact). Cet événement comprenait des groupes de discussion, des ateliers et un cinq-à-sept commandité par la B Corp 818 Tequila [en anglais]. Il a été organisé dans le but de mettre de l’avant le travail phare des B Corp dans les domaines de l’art, des médias et de la culture, ainsi que pour inciter ces secteurs à donner une place centrale aux personnes et à la planète.

La foire Art Basel à Miami Beach [en anglais] n’est pas connue pour sa bonne foi en matière d’écoresponsabilité : en fait, la seule vue de ces énormes pavillons « thermorégulés » installés directement en bord de plage constituait un rappel brutal de la quantité d’énergie et de matériaux consommés par un événement d’une telle ampleur. Néanmoins, au-delà de cette semaine de l’art, le secteur mondial de la production artistique a un impact intrinsèque sur l’environnement et les personnes, générant environ 70 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an [en anglais] selon les estimations. Compte tenu du rôle essentiel joué par l’art dans l’orientation des conversations culturelles et des préférences de consommation, il n’a jamais aussi été important que le secteur mette l’accent sur l’impact social et environnemental. De nombreuses entreprises le font déjà, comme MIO Culture [en anglais], une B Corp spécialisée dans la conception écoresponsable qui comptait parmi les intervenant.e.s lors de l’événement. Cependant, beaucoup d’autres ne savent pas comment mesurer et améliorer leur impact. Et c’est là que la certification B Corp entre en jeu.

Kemi Oritsejafor, responsable de projets spéciaux au B Lab États-Unis et Canada, a pris la parole lors d’un événement de la foire Art Basel à Miami Beach.

S’étant déroulée à la fin de 2024, cette activation nous a permis de prendre du recul et de réfléchir à une année marquée par les bouleversements et les inquiétudes. La partie du nom de l’événement « The World Is On Its Side » (le monde est de son côté) est une traduction directe du terme Yoruba Ayed’egbe, qui est utilisé pour désigner un motif courant sur les tissus d’origine africaine, caractérisé par la répétition de triangles et de points. Cette expression reflète l’environnement social, économique et politique complexe dans lequel nous vivons, mais elle met aussi à l’honneur l’impact que l’art joue dans la création du changement, en particulier les œuvres conçues par les communautés autochtones et marginalisées. Cette année, le B Lab comptait parmi ses priorités le renforcement de son engagement envers nos communautés, notamment dans le but de mobiliser et de réunir les gens autour de l’idée que l’impact social et environnemental est le fruit d’un effort collectif.

La participation du mouvement B Corp à la semaine de l’art de Miami a constitué un moyen d’aider les artistes, les spécialistes du milieu créatif et les dirigeant.e.s d’entreprises à transformer leurs préoccupations liées aux questions sociales et environnementales en action. Nous avons profité de notre présence à l’événement pour leur présenter l’évaluation B Impact comme un outil gratuit en ligne leur permettant de mesurer leur impact, de le comparer à celui de leurs pairs, et de soutenir une amélioration continue. Au cours de la journée, nous avons appris comment ancrer les principes de la circularité dans la production artistique, nous avons écouté le témoignage d’une créatrice de mode qui a choisi de ne plus suivre la tradition de deux collections par an, et nous avons exploré la manière dont les spécialistes de la création et les dirigeant.e.s d’entreprises devraient intégrer l’impact dans leurs processus décisionnels. Les séances de contenu n’ont toutefois représenté qu’une partie de l’événement. En effet, les participant.e.s ont eu l’occasion de réseauter avec leurs pairs du secteur créatif lors d’un cinq-à-sept.

Neil Ramsey, un économiste créatif, a pris la parole lors de l’événement B Corp de la foire Art Basel à Miami Beach.

L’événement The World Is On Its Side marque seulement le début du renforcement de l’engagement du B Lab États-Unis et Canada dans le secteur artistique. L’origine de cette première activation provient de la nécessité de tenir compte de l’impact important des domaines créatifs au sein de la communauté B Corp et sur l’ensemble de l’économie. Nous sommes enthousiastes parce que nous avons reçu un accueil vraiment chaleureux à Miami. Notre événement a notamment été mis en vedette dans un article du magazine Forbes [en anglais] et le B Lab a été invité à prendre la parole lors de l’événement Re:Generate de l’organisme Impact Hub. Nous espérons que nous avons inspiré les membres du public de la semaine de l’art de Miami à se lancer dans leur parcours d’impact au cours de l’année à venir. Tandis que nous entamons l’année 2025, nous avons le sentiment que nous devons poursuivre notre engagement auprès des professionnel.le.s des secteurs de l’art, des médias et de la culture en vue de créer un modèle d’économie partenariale axée sur l’équité raciale et la justice climatique. 

Que vous ayez pu ou non vous joindre à nous à Miami, nous vous invitons à créer un compte sur le portail de l’évaluation B Impact [en anglais] afin de commencer à mesurer et à améliorer l’impact de votre entreprise dès aujourd’hui.

Nous tenons à remercier l’ensemble des partenaires, des commanditaires et des intervenant.e.s qui ont contribué à rendre cet événement possible : Florida For Good, Climate First Bank, 818 Tequila, Oluwakemi Oritsejafor, João Campos, Neil Ramsey, Annette Felder, Jaime Salm, Veronica Pesantes, Serena Andras, et Susan Caraballo.