The Good Kiind veut des déjeuners pour tou.te.s les enfants
Une entreprise canadienne représente un type d’entreprise exemplaire
Courtney Stewart, directrice des déjeuners chez The Good Kiind.
Cet article fait partie d’une série sur les dirigeantes d’entreprises participant au programme Level [en anglais], qui en est maintenant à sa troisième année. Grâce au programme Level, le B Lab États-Unis et Canada vise à soutenir et à établir des partenariats avec des cheffes d’entreprises qui s’identifient comme des femmes de couleur afin d’amplifier leur portée économique et leur impact communautaire.
Quand Courtney Stewart a envoyé sa fille aînée à l’école primaire pour la première fois, elles avaient un problème récurrent : les boîtes à lunch qui fuyaient. Stewart avait réussi à faire de son domicile une maison sans plastique, en particulier dans la cuisine. Sa fille utilisait déjà une boîte à lunch écologique en acier inoxydable, mais elle n’était pas fonctionnelle et ne leur permettait pas d’y mettre les aliments qu’elles voulaient. C’est ainsi que Stewart, qui exploitait déjà NOMI+SIBS, qui créait des étiquettes nominatives personnalisées et amovibles pour les biberons, les gobelets et les grandes bouteilles d’eau pour enfants, a pivoté pour créer la boîte à lunch [en anglais] The Good Kiind.
Son équipe s’est associée à un fabricant pour fournir un joint intérieur en silicone amovible qui crée une barrière anti-fuite dans la boîte à lunch. La mission et les valeurs étaient importantes pour Stewart : elle a donc créé ses produits en utilisant des matériaux recyclables post-consommation.
Stewart s’est inspirée des valeurs familiales pour donner son nom à la nouvelle entreprise. « Chez nous, nous utilisons l’expression « gentille » (good kind) avec nos filles. Nous avons dit d’être la sœur gentille pour apprendre à partager. Nous les encourageons à être de gentilles amies. Le mot est resté, et il était approprié », explique-t-elle. Cela représente également de meilleurs produits, des processus de fabrication durables, des certifications rigoureuses et la prise en compte à la fois des personnes qui fabriquent le produit et des personnes qui l’utilisent.
Entreprise basée au Canada, la principale clientèle de The Good Kiind se trouve à Vancouver, à Toronto et dans d’autres grandes villes d’Amérique du Nord, où les gens se soucient profondément des attributs et des qualités des produits et de la mission de l’entreprise.
En tant qu’entreprise de commerce électronique dont le siège social est situé dans une petite ville, Stewart a souligné l’importance de trouver une communauté d’affaires partageant les mêmes idées. « Le commerce électronique peut être très cloisonné et donner l’impression de se sentir seul.e », explique-t-elle. « Il y a des tonnes de balados à écouter, et il est important de s’impliquer auprès des petits groupes de commerce électronique. »
La relation de Stewart avec ses pairs de ces groupes a évolué au fil des ans. « J’ai un MBA, mais il y a tellement de choses que je ne connaissais pas avant de les faire. Une grande partie de cela ne peut pas être enseignée à l’école », précise-t-elle. « Entourez-vous de personnes qui vivent les mêmes choses que vous. Il est vraiment important de relever ces défis ensemble. »
Fournir des repas scolaires pour chaque achat
Stewart connaissait les entreprises certifiées B parce qu’elle était une consommatrice qui prenait les badges et les certifications au sérieux. « On ne peut pas toujours faire des recherches sur tout. Mais j’étais convaincue que lorsque je voyais une certification B Corp sur un emballage, l’entreprise était contrôlée à 360 degrés », explique-t-elle.
Stewart n’a jamais voulu que The Good Kiind soit certifiée B Corp pour les louanges. La gestion de l’entreprise lui a permis de prendre conscience de ce qu’exigent les certifications et les normes, comme le maintien de mesures de contrôle de la qualité. Sa participation au programme Level l’a aidée à réfléchir à la façon dont les dirigeant.e.s devraient gérer une entreprise. « Nous nous sommes fixé comme objectif d’obtenir la certification B Corp, parce que nous avons un produit à prix élevé et que nous voulions expliquer pourquoi nos prix sont ce qu’ils sont », explique Stewart. « Nous avons pensé que le fait d’opter pour B Corp soutiendrait cet objectif. C’est ainsi que les affaires devraient être menées. »
À l’époque de la création de The Good Kiind, Stewart a appris que 73 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire qui vivent dans l’extrême pauvreté n’ont pas accès aux repas scolaires [en anglais]. Leurs parents doivent faire le choix d’envoyer leurs enfants à l’école pour apprendre et sortir de la pauvreté ou dans la rue pour demander de la nourriture ou de l’argent afin de ne pas avoir faim. Le trajet jusqu’à l’école peut aller jusqu’à cinq kilomètres dans chaque sens. À cause de la faim, certain.e.s enfants s’endorment et arrivent en retard à l’école ou sont renvoyé.e.s à la maison.
Pour aider à résoudre ce problème, The Good Kiind s’associe à Mary’s Meals Canada [en anglais] pour faire don de repas scolaires pour chaque produit acheté, ce qui équivaut à un mois de repas scolaires pour un.e enfant. Mary’s Meals fournit de la nourriture aux enfants de certaines des communautés les plus pauvres au monde dans 22 pays.
L’importance de la qualité dans la réduction des déchets
En tant que dirigeante d’entreprise qui privilégie l’éthique et les valeurs, Stewart croit que la raison d’être peut aller de pair avec la réalisation d’un profit à partir d’un produit de haute qualité. « Je regarde d’autres entrepreneur.e.s et je les vois vendre un produit sur Amazon qui sera littéralement jeté à la poubelle dans un an ou deux. Tout le monde a son propre chemin, mais je sais que c’est nocif pour la planète à long terme, et je dois maintenir mon intégrité. »
Elle souhaite que l’on se souvienne de The Good Kiind comme d’une marque qui évalue l’impact de l’ensemble du processus de la chaîne d’approvisionnement, y compris le développement des produits, et qui prend en compte toutes les parties prenantes impliquées, des employé.e.s aux consommateurs et consommatrices, en passant par la planète. Chaque décision est prise dans le meilleur intérêt possible de toutes les parties.
Stewart veut que les gens achètent la boîte à lunch The Good Kiind parce qu’ils et elles en ont besoin, et pas seulement sur un coup de tête. « Nous ne voulons pas perpétuer le consumérisme, mais les boîtes à lunch d’autres marques finissent par se casser, de toute façon », soutient-elle.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur thegoodkiind.com ou sur le site de Mary’s Meals à marysmeals.org, où un don de 50 $ peut fournir jusqu’à un mois de repas à un.e enfant.
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