Les jeunes dirigeant.e.s d’entreprises orientent l’avenir de l’impact
March 12, 2025
En ancrant l’impact dans son travail quotidien, la génération Z contribue à bâtir le mouvement B Corp et pousse pour faire de la transparence, de la responsabilisation et de la mission la norme. Afin de célébrer le mois B Corp et de reconnaitre les acteurs et les actrices du changement qui créent un meilleur avenir, B The Change met de l’avant des jeunes dirigeant.e.s de B Corp et un programme qui offre aux étudiant.e.s à l’université une expérience pratique de la certification B Corp.
En fondant Ecolytics [en anglais], Hazel Horvath a créé un service qui associe son éducation et son expérience professionnelle dans le domaine de la durabilité avec son souhait personnel d’utiliser les affaires comme une force pour le bien. Par le biais de sa plateforme, l’entreprise certifiée B aide les sociétés à se fixer des objectifs pour leur impact social et environnemental et à en faire le suivi.
Membre de la génération Z, Horvath compte parmi le nombre croissant de jeunes dirigeant.e.s dans la communauté B Corp lançant et travaillant dans des entreprises qui mettent autant en priorité les bénéfices que les personnes et la planète et qui contribuent à en faire la norme. « Un grand nombre de jeunes entrepreneur.e.s créent des entreprises en mettant l’impact au cœur de leurs activités plutôt qu’en réfléchissant à la durabilité après coup », a affirmé Horvath. « Il existe un mouvement grandissant de jeunes dirigeant.e.s qui considèrent les entreprises comme une force pour le bien et cette dynamique ne fait que prendre de l’ampleur. »

Hazel Horvath, fondatrice de la B Corp Ecolytics
Les données du B Lab révèlent [en anglais] que la notoriété des B Corp aux États-Unis et au Canada est plus élevée chez les personnes de 18 à 24 ans, qui, faisant partie de la génération Z, élèvent les attentes liées à la responsabilité et à l’impact des entreprises. Comptant maintenant pour plus de 25 % de la population active [en anglais], la génération Z pousse également les employeurs et les employeuses à mettre en priorité l’impact social et environnemental. Comme Horvath l’a déclaré : « La génération Z incite les entreprises à être plus transparentes, responsables et engagées. Nous n’attendons pas seulement des entreprises qu’elles revendiquent la durabilité, nous devons voir les données et les progrès sur lesquels se fondent ces revendications. »
Les membres de la génération Z comme Horvath apportent de nouvelles idées et de l’énergie, et trouvent de l’inspiration dans leur participation à un mouvement qui comprend désormais plus de 9 500 entreprises dans le monde entier. Pour de nombreuses jeunes personnes, la certification B Corp constitue simplement la manière dont les entreprises devraient faire des affaires, en s’engageant envers l’amélioration continue et la résilience à long terme.
Pour Horvath, le cadre de travail s’adaptait d’une façon naturelle à Ecolytics, une entreprise basée à Washington, D.C., qui a pour mission d’aider les sociétés à améliorer leur durabilité et à le faire elle-même aussi. « Le parcours de la certification B Corp a renforcé l’importance d’avoir des objectifs d’impact clairs et mesurables », a-t-elle expliqué. « Le processus a permis de mettre en évidence les domaines dans lesquels nous pouvons nous améliorer, en particulier au fur et à mesure que nous nous développons, comme l’élargissement de nos politiques de gouvernance et l’ancrage plus profond de la durabilité dans chaque aspect de nos activités. »
Selon Horvath, l’accent mis par la certification B Corp sur la combinaison de l’impact et de l’amélioration aide les entreprises à élaborer des stratégies de croissance qui intègrent également un impact social et environnemental positif. « J’ai hâte de voir davantage d’entreprises adopter ce modèle et contribuer à établir une nouvelle norme de l’entreprise responsable », a-t-elle conclu.

Célébrer les personnes qui utilisent les affaires pour le bien
À l’occasion du mois B Corp, nous célébrons le travail des milliers de B Corp dans le monde. Découvrez notre impact collectif et comment soutenir, ou devenir, une B Corp.
Les étudiant.e.s explorent la certification B Corp grâce au programme des équipes B Impact
D’autres futur.e.s dirigeant.e.s d’entreprises se familiarisent avec la communauté B Corp grâce au programme d’été des équipes B Impact [en anglais] organisé par le groupe B Academics [en anglais], un réseau mondial qui fait avancer l’étude des affaires comme une force pour le bien. Au cours du programme, des étudiant.e.s postsecondaires acquièrent une expérience pratique en agissant en tant que consultant.e.s auprès d’entreprises et en utilisant l’évaluation B Impact pour la certification B Corp afin de stimuler un impact social et environnemental positif.
Parmi les étudiant.e.s ayant participé au programme en 2024 se trouvaient :
- Quinton Macdonald, qui poursuit une maîtrise en administration des affaires avec une concentration en gestion de la durabilité au Bard College.
- Mercy Masaeli, une étudiante chercheuse en dernière année d’un doctorat en gestion de programmes à l’université de Sussex avec une spécialisation en innovation de modèles d’affaires axés sur la durabilité.
- Amy Kostelansky-Rafinski, récemment diplômée de l’université de Wisconsin-Green Bay avec une maîtrise en gestion de la durabilité.
- Amelia Knopp, une étudiante en deuxième année à l’université du Kansas qui poursuit des diplômes en comptabilité et en sociologie.

Parmi les étudiant.e.s du programme d’été des équipes B Impact 2024 se trouvaient, de gauche à droite, Quinton Macdonald, Mercy Masaeli, Amy Kostelansky-Rafinski et Amelia Knopp.
Le programme a aidé Macdonald à se rendre compte du potentiel plus profond de la certification B Corp pour bâtir l’impact et la résilience des entreprises. « Il m’a aidé à comprendre en quoi la certification B Corp peut créer de la valeur pour une marque, et pas seulement le fait de détenir la certification en elle-même, mais aussi la manière dont l’évaluation peut être utilisée pour renforcer et améliorer une entreprise de l’intérieur », a déclaré Macdonald.
D’après lui, l’évaluation B Impact peut constituer un outil précieux pour toutes les entreprises engagées, même pour celles qui ne cherchent pas à obtenir la certification B Corp. « Dans un monde où la durabilité humaine et environnementale devient de plus en plus importante, en dépit de ce qu’affirment les courants politiques actuels, l’évaluation B Corp est un excellent outil pour commencer votre processus d’évaluation et déterminer les domaines d’amélioration », a-t-il affirmé.
L’évaluation B Impact est aussi une ressource accessible aux petites entreprises qui souhaitent analyser plus en détail leur impact, comme Masaeli l’a appris pendant son expérience avec les équipes B Impact. « L’entreprise avec laquelle nous avons travaillé était une microentreprise comptant quelques employé.e.s et une personne à la direction qui portait plusieurs chapeaux », a-t-elle expliqué. « Nous avons pu nous familiariser de près avec l’évaluation B Impact, et, surtout, avec la manière dont elle s’appliquait au contexte de notre client. »
Les études précédentes de Masaeli portaient principalement sur les grands organismes. Son travail avec les équipes B Impact lui a donc permis d’obtenir un nouveau point de vue sur les défis liés à l’impact et aux opérations. « Le point marquant de mon expérience personnelle est d’avoir eu l’occasion de comprendre la manière dont les éléments de l’évaluation B Impact peuvent être décomposés en actions et en livrables qui sont clairement liés à des résultats durables », a-t-elle affirmé.
Kostelansky-Rafinski, une étudiante non traditionnelle ayant presque deux décennies d’expérience dans le secteur de la mode, a expliqué que le programme des équipes B Impact et ses cours l’ont incitée à repenser son cheminement de carrière et ses habitudes d’achat personnelles. « L’un de mes derniers cours lors de mes études supérieures portait sur l’entreprise citoyenne. Ce concept, associé à mes apprentissages sur l’entrepreneuriat social pendant le programme d’été des équipes B Impact 2024, m’a aidé à obtenir une meilleure compréhension du travail que je souhaite soutenir et auquel je veux participer durant le reste de ma carrière », a-t-elle déclaré. « Ce travail m’a rendue plus réfléchie en ce qui concerne mes habitudes d’achat, m’amenant souvent à rechercher des produits et des services de B Corp. »
Kostelansky-Rafinski a élaboré des ressources et des recommandations liées à la certification B Corp pour le Briyah Institute [en anglais], une entreprise certifiée B. Cela lui a permis d’évaluer la portée des exigences et du processus. « Pendant cette période, j’ai eu accès à des ressources et à du soutien qui m’ont aidée à explorer plus en détail la mission de la certification et l’impact incroyable du réseau d’entreprises certifiées », a-t-elle affirmé.
Au cours du programme des équipes B Impact, Knopp a exploré la manière dont les entreprises peuvent créer une valeur financière et avoir un impact social et environnemental. « Le point le plus important que j’en ai tiré, c’est que je suis déterminée à poursuivre une vie et une carrière engagées », a-t-elle expliqué. « Je crois désormais que je peux me servir de ma conscience et de ma passion pour intégrer des causes sociales et environnementales dans mon travail. »
Knopp est retournée avec ces leçons en tête à son université, où elle a l’intention de sensibiliser les étudiant.e.s à la communauté B Corp et à sa mission. « Je travaille présentement avec une équipe composée de six de mes pairs pour mettre en place une série de séminaires sur la durabilité à l’école de commerce de l’université du Kansas, et nous avons découvert une base solide d’étudiant.e.s et de membres du corps professoral passionné.e.s au sujet d’utiliser les affaires pour le bien », a-t-elle déclarée.

Apprenez-en plus sur les B Corp
La certification B Corp représente un jalon et un accomplissement majeurs, mais il s’agit seulement d’une étape dans le parcours d’amélioration continue de l’impact d’une entreprise. Ce guide contient des renseignements pour les personnes qui découvrent ou qui sont curieuses de connaître la communauté des entreprises certifiées B.
Donner une place centrale aux valeurs dans la communication pour stimuler des changements significatifs
Les membres de la génération Z et les autres jeunes connaissent peut-être davantage les B Corp qui vendent des produits au détail. Pensez à Ben & Jerry’s, Patagonia, Athleta, et autres. C’était le cas pour Katy O’Neill avant qu’elle intègre Beehive Strategic Communication [en anglais] en 2019 dans le cadre d’un stage pour les personnes récemment diplômées. Désormais directrice de compte chez Beehive, elle a appris au fil des années ce que la certification B Corp signifie pour son agence et pour toutes les autres entreprises, des sociétés de commerce interentreprises aux PME et aux entreprises individuelles.

Katy O’Neill de la B Corp Beehive Strategic Communication
« Le fait de travailler pour une agence certifiée B engagée a renforcé ma conviction que l’entreprise peut et doit être une force pour le bien et qu’une communication stratégique joue un rôle essentiel dans la stimulation d’un changement significatif à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation », a affirmé O’Neill. « La certification nous tient responsable de nous améliorer continuellement et de nous assurer que nos actions sont en phase avec nos valeurs. »
Ceci se reflète dans le travail d’O’Neill avec les clients alors qu’elle les aide à définir leurs valeurs et à les rendre concrètes par le biais de leurs marques, de leurs cultures et de leurs réseaux. « Ceci peut impliquer de guider les organismes dans leurs efforts en matière de responsabilité sociale de l’entreprise, de les aider à formuler et à activer leurs missions et leurs visions, ou de travailler avec leurs dirigeant.e.s sur une communication transparente pendant les périodes de changement. »
Tandis que la génération Z incite davantage d’entreprises à repenser leur objectif et leur impact, O’Neill et ses collègues chez Beehive se mettent au défi, ainsi que leur clientèle, de mettre en phase leurs actions avec leurs valeurs. « Qu’il s’agisse de défendre des pratiques commerciales éthiques, d’ancrer l’équité, la diversité et l’inclusion dans les stratégies de communication ou d’aider les marques à communiquer leurs engagements en matière de durabilité d’une manière transparente, nous démontrons que la mission et les bénéfices ne sont pas mutuellement exclusifs », a-t-elle avancé. « Au-delà du travail, la génération Z stimule le changement à travers ses décisions quotidiennes : soutenir les B Corp et les autres entreprises engagées, voter avec nos dollars et utiliser nos voix pour exiger la responsabilisation. Nous n’attendons pas que le changement se produise, nous l’insufflons. »
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