Au-delà de l’architecture : redéfinir la place de la durabilité dans les conceptions architecturales avec Re:Vision

Dans le quatrième épisode du balado B Corp, « Get Down to Business » (Passer aux choses sérieuses), Drew Lavine et Shawn Hogan déconstruisent la place de la durabilité environnementale dans l’architecture moderne. Selon l’avis de Lavine et de Hogan, la durabilité ne devrait pas être la dernière considération des agences d’architecture et des propriétaires d’immeubles. Elle devrait au contraire être l’amorce de la conversation. 

La durabilité environnementale est une solution gagnante pour tout le monde

« Nous créons un monde plus respectueux de l’environnement, mais pour qui? » – Shawn Hogan, gestionnaire de projets chez Re:Vision. 

Le quatrième épisode de Get Down to Business met de l’avant Drew Lavine, associé et directeur de la conception, et Shawn Hogan, gestionnaire de projets, chez Re:Vision. Lavine et Hogan ont discuté avec la co-animatrice et le co-animateur du balado B Corp, Lauren Everett et Max Hayes, de la manière dont Re:Vision aide ses parties prenantes à développer un état d’esprit orienté sur la durabilité pour contribuer à la création d’une communauté prospère.

Re:Vision est une agence d’architecture agile, basée à Philadelphie, qui offre des services de conseils en matière d’architecture et de rendement axés sur l’écologie et la durabilité aux particulières et particuliers, aux propriétaires d’entreprises et aux dirigeant.e.s communautaires pour restaurer un équilibre entre les environnements naturel, bâti et social.  

Comptant parmi les entreprises fondatrices de la communauté B Corp, Re:Vision a obtenu sa certification B Corp en 2007. L’entreprise agit depuis longtemps comme porte-parole du mouvement B Corp par l’intermédiaire de ses services de conseils B Corp internes destinés aux agences architecturales. Comme Hogan l’a formulé, être une B Corp signifie de « se mettre en phase avec des pratiques exemplaires ». 

La certification B Corp était la pièce manquante dans l’évaluation de l’impact 

Pour Re:Vision, devenir une B Corp allait de soi. La durabilité était déjà ancrée dans toutes les décisions de l’entreprise comme élément précurseur. Au bout du compte, la participation au mouvement signifiait d’obtenir des mesures pour valider cette philosophie tout en donnant à l’entreprise une place plus importante dans la communauté d’affaires de Philadelphie (qui est une communauté B Corp active, comme l’a souligné Hogan).

« Je crois que, puisque notre pratique est guidée par notre objectif, notre mission, depuis les premiers jours de la création de notre agence, vise à rééquilibrer la relation entre le bâti et le naturel dans l’environnement social », se souvient Lavine. 

Toutes les entreprises soucieuses de la durabilité sont à la recherche de cette pièce manquante qui leur permettra de valider leur impact. Hogan a révélé que Re:Vision avait eu la chance de la trouver tôt. Non seulement la certification B Corp a contribué à consolider le modèle d’affaires à impact de l’entreprise, mais elle lui a aussi fourni les outils pour évaluer ses efforts de conservation des ressources. Et, maintenant, Re:Vision aide les autres à faire de même.

L’outil de l’évaluation B Impact (BIA) [en anglais], décrit par Lauren comme un outil numérique gratuit et complet pour mesurer l’impact social et environnemental global d’une entreprise, a aidé Re:Vision à évaluer son empreinte carbone, sa gestion des déchets, sa consommation d’eau, la durabilité de sa chaîne d’approvisionnement et l’impact du cycle de vie de ses produits. Hogan a souligné que tout ne s’était pas déroulé sans encombres pour Re:Vision. 

Ayant intégré l’entreprise à l’approche de l’un des nombreux renouvellements de la certification de Re:Vision, elle se souvient qu’il était difficile de rassembler tous les reçus (données). Après plusieurs renouvellements de la certification, Re:Vision utilise désormais un système de suivi opérationnel qui simplifie le regroupement des données. Associé à l’outil de l’évaluation B Impact, qui mesure les performances et indique les domaines à améliorer, elle a maintenant l’impression que maintenir la certification B Corp n’a jamais été aussi facile.

Bien plus qu’une validation, la certification B Corp est un ancrage moral

Lavine décrit la certification B Corp comme un « processus qui vous aide à aller de l’avant ». Lorsqu’il est devenu l’un des propriétaires de Re:Vision, le champ de son approche de la durabilité en affaires s’est élargi. De l’avis de Hogan, ce qui distingue la certification B Corp, c’est le fait qu’elle n’est pas seulement ambitieuse, mais aussi opérationnelle. Il s’agit de la raison pour laquelle les aspirantes B Corp devraient réfléchir à leur appétit en matière d’efforts et de coûts.

Le but de Re:Vision a toujours été de mettre en phase chaque certification avec les valeurs de sa marque et le rendement de l’investissement, même dans l’offre de ses services de conseil à d’autres agences. Hogan a remarqué qu’un grand nombre des client.e.s de l’entreprise se sentaient vulnérables lorsqu’il s’agissait de fournir à une partie tierce des reçus démontrant les performances de leur impact. Cependant, au B Lab, l’obtention de la certification ne constitue pas la ligne d’arrivée. Elle a pour but d’attiser la passion de vouloir en faire plus. La certification B Corp peut alors servir de cadre pour vous aider à évoluer.

Comme l’a formulé Lavine, l’un des avantages d’être une B Corp est de pouvoir se demander comment se servir des valeurs de la certification pour harmoniser ses activités et pour comprendre lorsque la clientèle n’est pas en phase avec l’entreprise. Il a ajouté que cela donne du pouvoir de dire : « Non, nous ne prendrons pas ce projet… même si nous le voulons. » 

Re:Vision a créé un système de vérification de la clientèle à travers le prisme de sa certification B Corp. Ce processus ne signifie pas qu’elle refuse les client.e.s qui ne sont pas prêt.e.s. Son but est au contraire de soutenir celles et ceux qui souhaitent sauter le pas.

Re:Vision réussit à trouver un équilibre entre la durabilité et les exigences de la réalité des affaires

La durabilité d’entreprise est en constante évolution. Il existe un nombre infini de cadres pour assurer le suivi de votre impact environnemental, mais comment savoir lequel est le bon pour votre entreprise? Hogan a remarqué que, tant que vous avez vos reçus et que vous vérifiez vos calculs selon une norme acceptable, vous pouvez faire le suivi de vos progrès dans une feuille de calcul. 

La nouvelle version des normes du B Lab [en anglais] offre un cadre détaillé et des options pour assurer le suivi de la performance de votre impact en matière d’action climatique, de gestion environnementale et de circularité. Comme Hogan l’a souligné, elle est enthousiaste de voir se créer un monde qui sait qu’il est responsable de ses émissions et de ses mesures et qui est désireux de collaborer pour les gérer.

Le vrai rendement de l’évaluation de l’impact environnemental n’est pas l’amélioration de la valeur de la marque, c’est la satisfaction de savoir que votre communauté se porte mieux grâce à vos contributions. « Je pense aux enfants qui apprendront dans l’enceinte des bâtiments que nous avons conçus et aidés à obtenir la certification LEED. Savez-vous ce que feront ces enfants par la suite? Nous ne serons pas en mesure d’évaluer cela parce que nous ne le saurons jamais vraiment tout à fait », a affirmé Hogan. 

L’un des récents engagements de Re:Vision est d’enseigner à davantage de membres de la communauté les aspects techniques de la durabilité et de la construction écologique. Selon Lavine, la participation au mouvement B Corp vous fait sortir de l’inertie de la complaisance en vous poussant à regarder en face le coût réel de faire des affaires dans un monde qui évolue constamment.

Re:Vision forme une nouvelle génération d’artisan.e.s du changement écologiques 

Lorsque les gens demandent pourquoi se soucier des défis liés aux édifices vivants et au système d’évaluation LEED [en anglais] (Leadership in Energy and Environmental Design, soit leadership en énergie et en conception environnementale), la réponse de Lavine est simple : « Si vous vivez dans un bâtiment, vous devriez vous en préoccuper ».

Chez Re:Vision, militer pour la durabilité n’est pas seulement la tâche de la haute direction. Grâce à des initiatives en matière de formation à l’échelle de l’entreprise, chaque membre du personnel apprend à mener cette conversation. 

Même dans les affichages de poste, Re:Vision bat pavillon B Corp et reçoit des commentaires de candidat.e.s qui souhaitent en savoir plus au sujet du mouvement. Hogan a admis qu’elle aussi avait été attirée par Re:Vision en raison de sa participation à l’histoire B Corp et de son rôle de protagoniste dans la communauté de la durabilité et des entreprises à impact de Philadelphie. 

« Je crois que, en particulier avec les candidat.e.s plus jeunes, les gens souhaitent plus que jamais que les valeurs de leur milieu de travail soient en phase avec les leurs », a clamé Lavine. Dans son esprit, la revendication d’être une entreprise écoresponsable n’est plus un facteur de différenciation sur le marché. Vous devez prouver que vous l’êtes, de préférence, avec une certification comme B Corp. 

« Je crois que la réalisation d’un processus aussi rigoureux que la [certification] B Corp est la clé ici », a affirmé Lavine, parce que les gens veulent des preuves tangibles. Il a conclu en déclarant : « Tout le monde a une quantité limitée de temps à offrir, un nombre d’années limité à donner, n’est-ce pas? Alors, si vous souhaitez avoir un impact, travailler pour une B Corp a une grande importance. » 

L’épisode 4 du balado B Corp, Get Down to Business (Passer aux choses sérieuses), mettant en vedette Drew Lavine et Shawn Hogan de Re:Vision, est disponible sur les plateformes de diffusion en continu, et une vidéo d’accompagnement a été publiée sur la chaîne YouTube [en anglais] du B Lab États-Unis et Canada. 

Votre entreprise est-elle prête à améliorer ses stratégies climatiques? Téléchargez le guide du domaine d’impact de l’action climatique [en anglais] préparé par le B Lab.

Copyright : B Lab États-Unis et Canada