L’importance du bien-être et de la guérison intérieure pour le travail d’équité raciale

August 11, 2023

Un dirigeant d’entreprise B Corp partage des outils de pleine conscience pour mener des actions individuelles et collectives

Grâce à un cadre de pleine conscience et de cohésion sociale, Anu Gupta aide les personnes et les organisations à améliorer leur bien-être, à lutter contre l’épuisement professionnel et à faire progresser le travail collectif pour l’équité raciale. Il a expérimenté et constaté le pouvoir de s’ancrer dans le présent pour aider à créer un avenir meilleur, et partage désormais ces conseils fondés sur la science par le biais de son entreprise certifiée B, Be More With Anu.   

Le cadre de travail basé sur la pleine conscience a fait l’objet d’une séance interactive lors de la retraite des champion.ne.s 2022, un rassemblement pour les entreprises certifiées B et d’autres membres qui utilisent les affaires comme une force pour le bien dans leur communauté. « Le bien-être et l’autogestion de la santé sont la voie à suivre », soutient Gupta, qui souligne qu’ensemble, ils peuvent aider les personnes et les organisations à guérir de l’intérieur pour faire progresser l’équité raciale de manière efficace et durable.

« J’ai réalisé que nous pouvons changer toutes les politiques du monde, mais si nous ne changeons pas le mode de pensée, l’esprit et le cœur des personnes qui appliquent ces politiques, rien ne changera. »

Grâce à des formations éducatives à la demande, l’entreprise de technologie de l’éducation de Gupta travaille avec des organisations pour faire progresser la diversité, l’équité, l’inclusion et l’appartenance. Cela inclut le parcours d’apprentissage de l’équité raciale lancé plus tôt cette année par le B Lab États-Unis et Canada. Gupta a expliqué que ce qui l’a motivé à lancer Be More With Anu, c’est son expérience personnelle en tant qu’immigrant, scientifique et avocat, et en tant que personne ayant connu l’épuisement professionnel et les problèmes de santé connexes tout en travaillant avec une entreprise axée sur les objectifs. Il a vu au premier plan comment les efforts visant à faire progresser l’équité ne sont pas à la hauteur des plans et des attentes, et les coûts financiers et sociaux qui en découlent. « Cela entraîne cette chose appelée honte, et la honte est l’un de ces obstacles qui nous empêchent d’aller de l’avant », affirme-t-il.

 

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Comment un parcours de guérison intérieure a inspiré la création d’outils pour un changement collectif

Pour Gupta, cette honte était enracinée dans ses expériences d’exclusion vécues durant l’enfance en tant qu’immigrant indien qui a déménagé avec sa famille à New York. À l’université, il a travaillé comme recruteur pour Teach for America, une organisation qui cherche à créer des occasions d’éducation pour les communautés mal desservies. Là-bas et au cours de ses années d’étudiant et de diplômé de la faculté de droit, Gupta a pris conscience de l’inégalité en matière d’éducation et du racisme institutionnel. Il a alors développé une attitude de cynisme et de critique qui a commencé à affecter sa santé mentale, physique et émotionnelle.

En 2009, il s’est retrouvé sur le rebord de son immeuble, sur le point de sauter. « J’étais tellement malheureux à cause de tout ce qui m’est arrivé et de ce qui s’est passé autour de moi », a-t-il expliqué. Grâce à un moment de grâce, comme il l’appelle, avec l’aide d’un ami, il a commencé son parcours de guérison. « J’utilisais l’activisme comme excuse pour échapper à ma propre douleur, et je pensais que si je réparais toutes ces choses, je me sentirais mieux », a-t-il ajouté. « J’ai dû reconnaître que je n’allais pas bien. Je devais faire une introspection et guérir ce qui me faisait souffrir. »

Grâce à un voyage personnel d’introspection, Gupta a appris des méthodes et des compétences pouvant servir à créer un cadre de confiance, qu’il appelle maintenant une boîte à outils PRISM : prise de recul, comportement prosocial, individuation, remplacement des stéréotypes et pleine conscience. Au fur et à mesure que les personnes et les organisations développent et partagent ces compétences, elles peuvent également aider à lancer des mouvements collectifs pour créer un impact positif. « Nous renforçons ces compétences en nous-mêmes… Nous instaurons de nouvelles habitudes pour vraiment briser les préjugés qui sont au bout du compte à l’origine des inégalités », affirme-t-il.

« Et ce faisant, nos pairs se perfectionnent. Nous changeons alors la façon dont nous nous comportons au jour le jour… pour vraiment impulser ce changement transformateur. »

Anu Gupta travaille avec des organisations pour faire progresser la diversité, l’équité, l’inclusion et l’appartenance grâce à un cadre de pleine conscience et de cohésion sociale. Sa B Corp, Be More with Anu, est partenaire du parcours d’apprentissage de l’équité raciale du B Lab États-Unis et Canada.

Pourquoi le bien-être est nécessaire pour le travail individuel et collectif d’équité raciale

Afin de développer le bien-être nécessaire pour faire progresser l’équité, Gupta soutient que les gens doivent approfondir leurs liens sociaux, avec leur famille, leurs amis, leur communauté, les entreprises et d’autres réseaux où nous trouvons un sens. « Il ne s’agit pas seulement de réduire les stéréotypes et les préjugés inconscients, mais aussi de renforcer les relations sociales et d’instaurer la confiance », explique-t-il. « Nous vivons dans une époque de solitude, où que nous soyons dans le monde, en particulier à l’ère de la technologie. »

Ces liens peuvent aider les gens à améliorer leur bien-être, continue Gupta, qu’il décrit comme un état où les personnes sont en paix avec elles-mêmes physiquement, mentalement et socialement. « J’ai réalisé que les outils que j’utilisais dans les salles de méditation, les neuroscientifiques les étudiaient pour mettre en évidence toutes sortes d’autres avantages », ajoute-t-il. « Ceci est le travail de redevenir humain. Je peux ressentir la douleur, pleurer avec la douleur, et aussi accéder à la sagesse pour savoir quel est mon rôle. »

La pleine conscience nous aide à puiser dans la réalité actuelle et à l’intégrer dans le travail pour l’équité raciale. « Cela nous permet de remarquer ces histoires que nous avons intériorisées. Cela devient une pratique, puis les gens commencent à abandonner les idées de “je dois” », renchérit Gupta. « Chaque fois que vous entendez le mot “doit”, il s’agit d’une alerte, car il nous éloigne du présent. Pensez à des moyens créatifs de transformer ces “devoirs” en ce que les choses sont au moment présent, et ce en quoi nous voulons qu’elles évoluent. »

Pour le travail d’équité raciale, agir avec pleine conscience peut approfondir notre travail pour élaborer des pratiques et des politiques qui répondent aux besoins des personnes historiquement exclues. « La diversité fait partie de notre anatomie à tou.te.s. L’inclusion est vraiment une question d’égalité et de similitude. Nous y avons donc tou.te.s accès, indépendamment de notre diversité », a déclaré Gupta. « L’équité va encore plus loin. Il ne s’agit pas d’égalité et de similitude… C’est vraiment une question d’impartialité, fondée sur l’individualité. »

Vous voulez en savoir plus sur le cadre de travail PRISM de Gupta? Regardez la vidéo « Two Sides of the Same Coin: Racial Equity and Wellness » (les deux faces d’une même médaille : équité raciale et bien-être).

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